1. |
Bout à bout
05:03
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Un bout de terre dans le désert
Un bout d’printemps au creux d’l’hiver
Un bout de mer au creux de la vague
Un bout de quai où accoster
Quand on divague un soir d’été
Un bout de rien mais qui fait tout
Un bout de phrase dans un grimoire
Un bout de ciel après l’orage
Un bout de bois sur le rivage
Un bout d’étoile dans la nuit noire
Et tous ces bouts mis bout à bout
Qui forment un tout, ce n’est pas rien
Et puis surtout ce bout de toi
Cette main posée sur la clenche
Ouvrant la porte à grande volée
Et enfin j’ai pu m’envoler
Waiting sunrise
Waiting a fly
Waiting a dry
Waiting and cry
Waiting a knife
To cut my life
Tht’s not my style
Un bout d’comptoir où s’accouder
Et boire un coup, un dernier verre
Pas pour la route, pour la déroute
Un bout d’endroit pour voir l’envers
Quand on diverge un soir d’hiver
Et qu’on se noie dans l’ombre d’un doute
Un goût de fer pour se rappeler
Qu’on a connu la fin de tout
Un goût d’acier pour marteler
Ces jours passés au fond d’un trou
Et tous ces goûts au goutte à goutte
Qui fuient par mes veines desséchées
Et puis surtout ce goût de toi
Qui me redonne ce goût du nous
Ce bout d’espace juste assez grand
Pour qu’on puisse s’y tenir debout
S’y caresser, s’y mélanger
Et puis enfin au bout du bout
Ouvrir la porte, danser danser
Un goût soudain pour une bêtise
Un goût d’ivresse après la pluie
Un goût avoué pour un délice
Qui adoucit ce goût de pierre
Ce goût de souffre âcre et amer
Que laissent les séjours en enfer
Et puis surtout ce goût de toi
Qui me redonne ce goût du nous
Ce bout d’espace juste assez grand
Pour qu’on puisse s’y tenir debout
S’y caresser, s’y mélanger
Et puis enfin au bout du bout
Ouvrir la porte, danser danser
Et puis surtout ce bout de toi
Cette main posée sur la clenche
Ouvrant la porte à grande volée
Et enfin j’ai pu m’envoler
Et enfin j’ai pu virevolter
Et puis danser danser danser
Jusqu’au bout du bout
Jusqu’au bout de tout
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2. |
En ton absence
04:47
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En ton absence
La pluie ne mouille plus
Les fleurs, déchets crachés par la terre
Répandent au sol leurs vestales empoisonnées
Et les pierres explosent en bulles de souffre
En ton absence
L’épidémie n’est plus le fléau
L’épidémie n’est plus l’ennemie
Elle est la vie même, qui chaque minute m’inflige ton absence
En ton absence
Ma peau s’effiloche et mes doigts tombent comme feuilles mortes
Inutiles qu’ils sont de ne pas caresser ta peau
De ne pas s’enfoncer dans ton humidité pour en faire jaillir des fontaines
En ton absence
Les couleurs se mélangent en un gris uniforme
En ton absence
Je deviens aussi aveugle que je suis ébloui en ta présence
Je perds plus que ma vie, je pers ton intelligence
C’est pourquoi je ne meurs pas, j’attends la mort et elle ne vient jamais
O comme la nuit est douce quand tu l’habites et rêche quand tu la quittes
En ton absence
J’essaye d’imaginer un monde où tu n’existerais pas
Il est en tout point semblable au nôtre
Les femmes et les hommes s’y ennuient à mourir
C’est qu’ils ignorent que tu n’existes pas
Tout comme moi d’ailleurs, puisque dans ce monde, tu n’existes pas
Et je meurs avec eux
J’ai beau faire
J’ai beau me défaire
Déchiqueter les mystères
Maçonner les pierres
Construire des murs plus hauts que ceux d’Israël, de Trump ou de Troie
Edifier ma Babylone d’arguments délétères
J’ai beau m’inventer des histoires
Où je serais roi sans reine
Ces histoires où les princes renient les sirènes
Je dois me rendre à l’évidence
Cesser de dériver d’errances en apparences
Ton cheval, bien que de bois, se joue sans mal de mes défenses
C’est un peu comme l’enfance
Quand on croit que le monde, jardin interdit, sera notre délivrance
C’est qu’on n’est pas encore fou
Mais moi je le deviens
De toi
I love you
J’ai beau faire
J’ai beau me défaire
Déchiqueter les mystères
Maçonner les pierres
Construire des murs plus hauts que ceux d’Israël, de Trump ou de Troie
Ton cheval, bien que de bois, se joue sans mal de mes défenses
C’est un peu comme l’enfance
Quand on croit que le monde, jardin interdit, sera notre délivrance
C’est qu’on n’est pas encore fou
Mais moi je le deviens
De toi
I love you
I love you
I love you
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3. |
Sorry solitude
03:31
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Sorry solitude mais je suis mieux ainsi
J’ai déplacé les meubles et ce soir mon lit est pris
Aussi je t’ai chassée, ou bien tu es partie
Que veux-tu, c’est la vie
Insidieuse amoureuse aux tristes bras de velours
On te reste fidèle le temps d’une parenthèse
Le temps de recoudre nos défuntes amours
Mais toujours, toujours, tu restes une hypothèse
Sorry solitude mais je suis mieux ainsi
Même si je pleure à nouveau, car je ris aussi
Et bon sang que c’est bon, bon sang
De ne plus se faire de mauvais sang
Insidieuse amoureuse aux tristes bras de velours
Si confortable, si simple et si absente
Qui nous laisse vivre sans trembler, sans sourciller
En pleine et entière liberté
Mais est-ce bien là ce que l’on veut ?
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4. |
Walking in hell
04:51
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Switch your brain
Don’t cut your vein
Switch off your pain
Don’t be a slave
I’m so weird
I’m not the man
You think I am
I’m just a poor guy
Walking in the rain
Forget this night
Shining under the light
Forget this drive
It was just a lie
Follow your way
Don’t bet on me
Another days
Will be coming
I’m so weird
I’m not the man
You think I am
I’m just a poor guy
Walking in the rain
Take your clothes
And your makeup
It’s not a day
Of wine and roses
I’ll hurt you
If you don’t leave
I know my mind
It’s a sickness
I’m so weird
I’m not the man
You think I am
I’m just a poor guy
Walking in the rain
I don’t live in the real wold
I’m just here
To haunt your dreams
And scratch your nightmares
Wipe each tear
That flows from your eyes
I’m not the right guy
I’m just a devil
Walking in hell
Switch your brain
Don’t cut your vein
Switch off your pain
Don’t be a slave
I’m a weird
I’m not the man
You think I am
I’m just a poor guy
Walking in the rain
I’ll hurt you
If you don’t leave
I know my mind
It’s a sickness
I’m a weird
I’m not the man
You think I am
I’m just a poor guy
Walking in the rain
Follow your way
Don’t bet on me
Another days
Will be coming
I’m not the man
You think I am
I’m just a poor guy
Walking in the rain
I’m just a devil
Walking in hell
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5. |
Nos révolutions
05:33
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Dans l’ombre elle était tapie
Ses cheveux masquaient ses yeux
Nul ne voyait son visage
Etait-elle une statue sans âge
Ou n’était-elle qu’endormie
Tout autour on s’agitait
Bouffait braillait dansait draguait
Quand soudain d’un geste anodin
D’un léger revers de la main
Elle a relevé sa mèche
Et m’a révélé son âme
Révélé son âme
Et cette âme si belle si claire
D’une joie si sauvage sensuelle
M’a rempli d’émois
Etait-elle bien réelle bien vivant cette femme
Ou n’était-ce qu’une illusion
Une vision
Mais le monde autour soudain s’est figé tant elle
Irradiait
Et j’ai su
Qu’elle n’était
Pas un rêve
Pas un rêve
Elle a ondulé du corps
Des bras des jambes et du ventre
Ses mèches brunes sur sa peau mate
Racontaient mille ans d’histoire
Et me vrillaient le cœur
Vrillaient le cœur
Et cette âme si belle si claire
D’une joie si sauvage sensuelle
Nous a tous ému
Etait-elle bien réelle bien vivante cette femme
Ou n’était-ce qu’une illusion
Une vision
Plus personne autour n’a douté un instant
Qu’elle existait
Et j’ai su
Qu’elle n’était pas un rêve
Et cette âme si belle si claire
D’une joie si sauvage sensuelle
Nous a tous ému
Elle dansait sans cesse peu à peu chacun soudain fier de soi l’a suivie
Sans pudeur
Et c’était comme une naissance un retour à la
Délivrance
Un monde qui
Retrouvait
Tous ses sens
On dansait riait parlait inventait sans peur sans reproche la vie reprenait un sens
Personne pour nous dire quoi penser quoi faire finies les excuses à n’en plus finir
Finies les contraintes les ordres les contrordres adieu la morale adieu interdits
Adieu tu
Adieu te
Adieu dois
D'obéir
Elle a disparu on n’a pas cessé d’aimer de penser d’inventer demain
Personne pour nous dire qu’il faut en finir personne pour nous dire quoi penser quoi faire
Adieu soumission adieu démission adieu contrition plus d’absolutions
Adieu Rois
Adieu Dieux
Nous saurons
Faire sans vous
Nos révolutions
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6. |
Journal
05:43
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20 mars, la beauté fuit le monde
L’hiver en exil suspend l’ennui
Sur le rebord de la table
Il n’y a plus que ton nom
Perdu parmi d’autres griffures
J’aimerais surtout revoir la mer
Sentir sur ma peau la caresse de l’air
Et aussi chasser la douleur
La gluante mémoire de l’horreur
La crasse mensongère du bonheur
21 mars, l’écriture est obligatoire
Je me répands mal
Effets secondaires néfastes
Seuls viennent d’habituels désespoirs
Genre plus rien à perdre pas même la mort
13 avril, un peu plus de fascistes que le 12
Evolution normale perte totale de poésie
Les bibliothèques brûlent
Mais se sont les mots qui meurent
Et avec les mots leur sens
Et avec leur sens nos âmes
J’aimerais surtout revoir la mer
Sentir sur ma peau la caresse de l’air
Et aussi chasser la douleur
La gluante mémoire de l’horreur
La crasse mensongère du bonheur
3 mai, je n’ai plus que peur
La paranoïa prend le pas sur le crime
La rue n’est plus que vengeance
Ne savent-ils pas qu’on est aussi l’autre
J’ai entouré ton nom au marqueur
J’aimerais surtout revoir ton cœur
Et chasser la douleur
La gluante mémoire
La crasse mensongère du bonheur
17 octobre, je retrouve ton corps décharné
Je t’en parlerai demain
Mais sache-le sache-le
Rien jamais ne vaudra ton sourire
Et j’en chasserai la douleur
La gluante mémoire de l’horreur
De l’horreur
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7. |
Je ne verrai pas
04:27
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Je ne verrai pas
Ta main dans la mienne
Fripée fatiguée
Mais douce comme un galet
Poncée par de ressac
De cent milliards de vagues
Depuis la nuit des temps
Depuis les vies d’antan
I can’t hear you
I can’t see you
I can’t feel you
I can’t touch you
Je ne saurai pas
Ce que c’est que vieillir
Avec ce cœur de braise
Ravivé par nos souffles
Jour après jour
Nuit après nuit
Même quand il pleut à verse
Sur nos corps rabougris
I can’t hear you
I can’t feel you
I can’t touch you
Je n’éprouverai pas
Ta colère intacte
Me tenir en éveil
Quand je m’endors trop vite
Même fatiguée du monde
De sa bêtise crasse
Même de guerre lasse
Fallait que tu le grondes
Tu sais je suis jaloux
Moi qui ne l’étais pas
Jaloux de ces p’tits vieux
Qui marchent main dans la main
Et ne tiennent plus debout
Que grâce à ces mains là
Le premier qui s’en va
Laisse l’autre en enfer
I can’t hear you
I can’t see you
I can’t feel you
I can’t touch you
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8. |
Retour à la solitude
02:54
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Maintenant que tu es partie
Maintenant que tout est fini
Plus aucun doute n’est permis
Solitude, je reviens dans ton lit
Je reviens solitude… sorry.
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9. |
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Bien sûr il y aurait le jour
Bien sûr il y aurait la nuit
Bien sûr il y aurait un autre corps
D’autres mains que j’aimerais, peut-être
Bien sûr il y aurait l’odeur du café
Des blés qu’on vient de couper
Les lumières de Paris
Bien sûr il y aurait parfois cette envie de changer
Tout arrêter pour tout recommencer
Les soucis sont le sel du jour
De quoi se reposerait-on, sinon ?
Bien sûr il y aurait le piano
Les symphonies de Mahler, les quatuors de Beethoven,
Bartok et l’insatiable Schubert
Mais tu ne serais pas là
Et je ne le saurais pas
Je ne saurais rien de tes yeux
Rien de leur couleur
De ton odeur
Rien de ce sourire que tu as au réveil
Quand tu découvres que nous sommes encore là
Rien de ce cheveu qui s’évade à ton insu
De cette ride apparue dans le tendre de ton cou
Rien de tes manies, de tes agacements
Rien du grain de ta peau
Du son de ta voix
De cette musique si particulière de ta pensée…
Rien
Tu ne serais pas là
Et je ne le saurais pas
Bien sûr il y aurait l’envie d’en découdre
Encore et encore
D’en finir avec le bruit
L’immense ramdam de la connerie
Et toute cette indigence qui nous rend âpres à l’amour
Et bien sûr il y aurait le vent
Qui emporte avec lui nos rêves
Et les noie dans la nuit
Bien sûr il y aurait des victoires secrètes
Et des défaites trop éclatantes
Bien sûr il y aurait l’alcool
L’indispensable ivresse de de savoir en vie
De sentir l’air entrer en soi
Et fourmiller jusqu’au bout des doigts
Et bien sûr il y aurait ce soleil
Que si lève et se couche inlassablement
Dans une beauté jamais égalée
Pas même approchée
Mais tu ne serais pas là
Et je ne le saurais pas
Je ne saurais rien de tes yeux
Rien de leur couleur
De ton odeur
Rien de ce sourire que tu as au réveil
Quand tu découvres que nous sommes encore là
Rien de ce cheveu qui s’évade à ton insu
De cette ride apparue dans le tendre de ton cou
Rien de tes manies, de tes agacements
Rien du grain de ta peau
Du son de ta voix
De cette musique si particulière de ta pensée…
Rien
Tu ne serais pas là
Et je ne le saurais pas
Mais maintenant, maintenant je le sais
Bien sûr il y aura le jour
Bien sûr il y aura la nuit
Bien sûr il y aura un autre corps
D’autres mains que j’aimerai… enfin, peut-être,
Bien sûr il y aura l‘odeur du café
Des blés qu’on vient de couper
Les lumières de Paris
Mais tu ne seras plus là
Et ça, ça,
Je le sais
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10. |
Un amour sans fin
03:04
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Christian IDF, France
Musicien, écrivain, scénariste, homme de théâtre, producteur... Infos : www.nicri.fr
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